jeudi 20 juillet 2006

Les bouquins de Maryse *

*(attention avec cette chronique je ne me la joue pas « critique littéraire », vous vous en rendrez bien compte au vu de mes commentaires…Simplement envie de vous présenter des bouquins que j’aime bien !)

Quelques titres pour cet été :



Si vous ne connaissez pas encore cet écrivain américain que j’adore :William T. Vollmann, dépêchez-vous d’aller acheter (ou voler) cet excellent bouquin qui vient de sortir en poche (Babel, la collec’ poche d’Actes Sud), le prix vous rebutera peut être (16,50 euros pour un poche c’est reuch…) mais l’écriture déjantée de Vollmann vaut bien cette dépense. A noter que Les Fusils, sortira à la rentrée au Cherche Midi, on en reparle…

Résumé (piqué sur Amazon) :

Henry Tyler, privé neurasthénique, a été embauché par un homme d'affaires cynique à la recherche de la mythique "Reine des Putes" de San Francisco, dont il entend faire la vedette d'un bordel virtuel à Las Vegas. Comme en proie à un sortilège, Tyler se voue corps et âme à une enquête dans les bas-fonds de San Francisco, finit par localiser "la Reine", tombe amoureux d'elle et devient dès lors membre de "la Famille Royale", une tribu de prostituées
ravagées par le crack et que le Roi Dollar et ses sbires vont s'employer à anéantir. Dans une autre vie, Henry a eu un frère, John, un avocat froid et méprisant, marié à une Coréenne, Irène, que Henry chérit d'un impossible amour. Les destins des deux
frères se croisent sous le signe des amours contrariées, des vies gâchées, des sociétés corrompues... Traquant la moindre bribe d'humanité là où ne semblaient régner qu'ordure et obscénité, Vollmann crée de toutes pièces une psychologie d'un genre nouveau, et compose une fresque éblouissante et affranchie de tout tabou, qui démontre, une fois de plus, que "le grand roman américain" est toujours à écrire à condition, pour l'écrivain, de choisir de confronter l'Amérique à ses pires hantises.

Du côté des auteurs français :



Nicolas Fargues, J’étais derrière toi, P.O.L, 17euros

J’ai lu ça le mois dernier et Fargues m’a assez scotchée, une histoire de séparation, un mec perdu dans sa relation amoureuse, une écriture simple, des personnages flippants…Vachement bien ! Extraits (4ème de couv’) :

C’est dans la trentaine que la vie m’a sauté à la figure. J’ai alors cessé de me prendre pour le roi du monde et je suis devenu un adulte comme les autres, qui fait ce qu’il peut avec ce qu’il est. J’ai attendu la trentaine pour ne plus avoir à me demander à quoi cela pouvait bien ressembler, la souffrance et le souci, la trentaine pour me mettre, comme tout le monde, à la recherche du bonheur. Qu’est-ce qui s’est passé ? Je n’ai pas connu de guerre, ni la perte d’un proche, ni de maladie grave, rien. Rien qu’une banale histoire de séparation et de rencontre.

Pour terminer, un auteur que vous connaissez tous : Tonino Benacquista avec un roman qui est génial, pas récent (l’ai lu il y a trois ans), si je pense à ce bouquin c’est suite à ma rencontre d’avant hier dans le train au Mans avec mon amie Julie.L (pour ne pas la citer) au wagon bar…



Bref, ce poche dépassait de son sac, on en a parlé, elle venait de le finir et comme moi, a trouvé ça super bien. Alors pour tous ceux qui ne l’ont pas lu :

résumé (toujours piqué sur Amazon !)

Qui n'a jamais fait le rêve d'être quelqu'un d'autre ? D'imaginer sa conscience prendre place derrière les rétines d'un autre, plus beau, plus fort, plus malin. Qui n'a jamais conçu l'expérience, simplement par jeu, en utilisant le si facile vecteur de l'évocation secrète, de se vêtir de la peau d'un autre comme l'on revêt une veste qui n'est pas la sienne. Comme on lui connaît maintenant l'habitude et le talent, Tonino Benacquista recueille dans sa main cette petite idée du quotidien et la pousse aussi loin qu'il le peut. C'est-à-dire très loin. Deux individus insatisfaits de leur existence, Thierry Blin et Nicolas Gredzinski se rencontrent sur un court de tennis pour échanger quelques balles. Ce qui, à priori, n'était qu'un petit exercice sur terre battue devient bientôt une bataille acharnée de deux lions en cage bien décidés à l'emporter. On ne cessera de compter tout au long du livre les petits cyclones que libèrera cette partie effrénée. La bataille ayant rapproché les deux hommes, après plusieurs heures d'une activité alcoolique forcenée, voilà qu'ils signent un pacte aux relents de souffre : trois ans pour devenir quelqu'un d'autre, le gagnant pourra exiger ce qu'il veut de l'autre. On apprendra que pour atteindre ce but, mille choses sont possibles, des radicales aux plus pernicieuses. On apprendra de la plume d'un Tonino Benacquista en très grande forme qu'il peut nous mener assez loin quand il dispose sur les vies de personnages effacés, blessures à vif, le sel d'une révolution totale : biffer les êtres et les choses qui trahissent notre histoire, jeter loin de soi un passé devenu trop lourd comme l'on jette une pierre dans un courant violent. Refermer le livre de nous-même pour en ouvrir un autre, encore vierge et à écrire. Et si le roman de Tonino Benacquista est passionnant, le changement d'identité ne nous tente plus du tout : devenir un autre qui n'aurait jamais l'idée d'ouvrir Quelqu'un d'autre, quel dommage !

1 commentaire:

Fab a dit…

Oualala , bon je vais regarder ds ma bourse mais les 3 on l air trop bien....
j hesite par le premier ou le second ,mais la trentaine je connais ....merde le crack aussi.....pffff bon j evais me ravbattre sur quequ'un d'autre ...en ts cas merci marie.